Habitude de consommation des plantes médicinales par les patients infectés par VIH/sida sous traitement des ARV au CHU du Point-G

Abstract

Les plantes médicinales, par leur pharmacocinétique pourraient être responsables d'interaction médicamenteuse avec les ARV. C'est dans ce cadre nous avons entrepris ce travail dont le but était de savoir les habitudes de consommation des plantes médicinales chez les patients VIH/sida au CHU du Point-G. Cette étude menée du mois octobre 2008 au mois de juin 2009 à la Pharmacie hospitalière du CHU du Point G. Elle a porté sur 233 patients VIH/sida dont 88 patients avaient utilisé les plantes médicinales. A travers cette étude prospective et rétrospective, nous avons pu constater que les plantes médicinales étaient utilisées par les patients VIH positive sous ARV au CHU du Point G. Les plantes utilisées étaient au nombre de 46 dont 8 étaient fréquents. L'ensemble de nos résultats a permis de constater que les plantes médicinales étaient utilisées au niveau de toutes les couches socioprofessionnelles. Parmi ces patients utilisant les plantes médicinales les femmes étaient plus représentées avec 57,8 p.100 . Les patients résidents à Bamako en consommaient plus, soit 64 p.100 . Le VIH1 était majoritairement représenté chez nos patients utilisant les plantes médicinales avec 95,29 p.100 . Les plantes avaient été majoritairement co-utilisées aux combinaisons de 2INTI +1INNTI, soit 72,73 p.100 . Les raisons de changement thérapeutique chez les patients utilisant les plantes médicinales étaient : les effets indésirables, les échecs thérapeutiques et les typages VIH1+VIH2. 34,09 p.100 des patients avaient fait un changement de régime thérapeutique. Les patients VIH/sida sous ARV utilisant les plantes médicinales avaient développé plus d'effets indésirables que ceux non utilisant les plantes, soit 55,56 p.100 contre 44,44 p.100 . Tous les patients sous ARV utilisant les plantes médicinales avaient utilisé les plantes pour traiter les infections opportunistes liées au VIH/sida. Nous avons observé que 75 p.100 de ces patients étaient satisfait de leurs traitements