Prévalence des mutations sur le gène Pfdhfr dans les localités de Dioro, Missira et Sélingué.
Abstract
Le traitement préventif intermittent du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans (TIPi) par la sulfadoxine-pyriméthamine (SP) et l’amodiaquine réduit les effets indésirables du paludisme pendant la période où le risque de transmission du paludisme est élevé. La résistance à la SP est liée aux mutations des gènes Pfdhfr et Pfdhps de Plasmodium falciparum. Cette étude à pour but d’estimer la prévalence du gène Pfdhfr chez les enfants de 0 à 59 mois. L’étude s’est déroulée à Dioro, Missira et Sélingué. Il s'agissait d’une étude transversale se déroulant de la période allant d’Octobre 2018 à juin 2019. Cette étude a été menée dans le cadre du projet PMI. Notre population d’étude était composée d’enfants de 3 à 59 mois. Nos échantillons ont été collectés sur des papiers confetti. Le diagnostic était basé sur l’examen clinique, le TDR et la goutte épaisse. Un prélèvement capillaire sur papier filtre était effectué si l’accès palustre est confirmé par TDR puis le patient est enrôlé. L’extraction de l’ADN a été réalisée avec le kit Qiagen conformément aux instructions du fabricant. Le gène Pfdhfr a été amplifiés par PCR nichée et les produits ont été séquencés pour identifier les mutations conférant une résistance. Le consentement éclairé a été obtenu des parents des patients avant leur inclusion dans l'étude. Au titre des résultats 111 échantillons sélectionnés pour le séquençage, 70 ont été séquencés soit 63% des échantillons. Parmi les 70 séquencés 47 ont donnés des séquencés avec un rendement suffisant soit 67.14% des échantillons séquencés. Nous avons observé une forte prévalence du gène Pfdhfr aux positions majeures 51 ;59 ;108 et 164 respectivement 78,72% ; 91,30% ; 95,55% et 41,17 %, en plus de ces positions nous avons trouvé plusieurs autres mutations sur ce gène lors du séquençage. La double mutation était de 40,42% pour les haplotypes (N51I-C59R) ; (N51-S108N) ; et (C59R-S108). La combinaison de l’haplotype triple mutant du gène Pfdhfr (N51I-C59R-S108N) avait une prévalence de 38,29%. Par ailleurs Les quadruples, quintuples et sextuples mutations du gène Pfdhfr obtenus dans cette étude avaient des prévalences faibles. Le nombre élevé de mutants et la présence de quintuple mutants dans cette étude confirment les inquiétudes quant à l'efficacité de l'TPIe dans un avenir proche.