Analyse de l’efficacité des politiques de rémunération et d’incitation sur la performance de l’officine.
Abstract
Introduction : La pharmacie, en tant qu'élément clé du système de santé, repose
fondamentalement sur l'engagement et l'expertise de son personnel pour assurer la dispensation
sécurisée et efficace des médicaments. Dans cette dynamique, la gestion des ressources humaines
(GRH) émerge comme un facteur déterminant pour le succès des officines.
Objectif général : Analyser l’efficacité des politiques de rémunération et d’incitation sur la
performance des officines privées de Bamako.
Méthodologie : L'étude a été réalisée à Bamako, la capitale du Mali, qui abrite un grand nombre
d'officines de pharmacie. Ce choix est justifié par la diversité du secteur pharmaceutique dans cette
ville, avec des officines de différentes tailles et spécialisations, offrant un échantillon représentatif
des pratiques de gestion des ressources humaines. De plus, Bamako est un centre névralgique de la
santé au Mali, ce qui en fait un lieu pertinent pour étudier l'impact des politiques de rémunération
sur la performance. La période d'étude s’est étendue sur une période de Dix-Sept (17) mois, Mai
2024 à Octobre 2025
Résultats : Les sexes masculins ont dominé notre étude (65 %, sex-ratio de 1, 85) avec une
tranche d’âge comprise entre 25 à 34ans (53, 2 %), la majorité etaient détenteurs d’un diplôme
supérieur (Bac +5 et plus) (71, 6 %).Les auxiliaires de pharmacie ont représentés 51,3 % de notre
échantillon. Une ancienneté de 4 à 6 ans a été la plus fréquente soit 45 %, tandis que 73,4 %
perçoivent un salaire fixe, bien que 40,4 % déclarent gagner moins de 100 000 FCFA.
L’insatisfaction salariale est relevée par 33 % des répondants, et 41, 3 % pointent un manque
d’opportunités de développement professionnel. Toutefois, 37, 6 % se disent satisfaits de leur
travail dans l’officine, 41,3 % estiment avoir une performance élevée, et 47,6 % présentent un
niveau de motivation moyen. Le climat de travail est jugé bon par 56 %, avec une qualité de service
élevée selon 49,5 %, et un taux d’absentéisme faible (0-5) déclaré par 12,8 % des participants.
Conclusion : Notre étude révèle que pour renforcer la performance des officines, il est essentiel
de revoir les politiques de rémunération et d’incitation, en les rendant plus équitables, motivantes
et adaptées aux besoins réels du personnel.

