Du Mémoire : Cancers de la tête du pancréas : Prise en charge en milieu chirurgical hospitalier à Bamako
Résumé
Le but de notre étude est une mise au point sur la prise en charge des cancers de la tête du pancréas dans les services hospitaliers universitaires de Bamako. Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive dans les services de chirurgie générale de l'Hôpital du Point G et de l'Hôpital Gabriel Touré de janvier 2000 à décembre 2005.Ont été inclus dans l'étude : tous les malades présentant une tumeur maligne de la tête du pancréas ayant été confirmé par un examen histologique. Les tumeurs malignes de la queue et du corps n'ont pas été incluses dans l'étude.26 malades ont été recensés, soit 0,3 p.100 des hospitalisations pendant la période de l'étude. Le motif de consultation a été la douleur abdominale associée à un ictère dans 61,5 p.100 des cas. L'age moyen des patients a été de 59 ans. Le sexe ratio était de 4,2 en faveur de l'homme. Des signes cliniques de cholestase à type d'ictère franc accompagné de prurit étaient présents à l'examen clinique dans 61,5 p.100 des cas. Les autres signes étaient la douleur, les selles decolorées, l'ascite représentant respectivement 80,8 p.100, 38,5 p.100, 11,5 p.100 des cas. L'échographie abdomino-pelvienne a permis le diagnostic dans 80,8 p.100 des cas, quant au scanner dans 100 p.100 des cas ou il a été réalisé. Le taux de bilirubine totale et libre était élevé dans respectivement 88,5 p.100 et 84,6 p.100 ; les transaminases (ASAT, ALAT) dans 80,8 p.100 des cas. La thérapie curative a consisté en une duodéno-pancréatectomie dans 34,6 p.100 des cas. Une dérivation bilio-digestive a été réalisée en traitement dans 53,9 p.100 des cas. Le type histologique a été l'adénocarcinome dans 92,3 p.100 des cas. Le taux de survie à 1 an était de 7,7 p.100 en cas de traitement curatif et 11,5 p.100 en cas de traitement palliatif. Le diagnostic des cancers de la tête du pancréas est posé à des stades tardifs dans nos structures. La DPC est faisable mais le taux de resécabilité est faible. Le traitement palliatif peut aider à améliorer la qualité de vie de nos patients.