Suivi pluridisciplinaire d'une cohorte de 78 couples mères enfants VIH+ à l'Hôpital Fousseyni DAOU de Kayes.

Abstract

Nous avons mené une étude retroprospective et descriptive, qui a eu lieu dans le service de Gynécologie Obstétrique en collaboration avec celui de la pédiatrie de l'Hôpital Fousseyni DAOU de Kayes. Elle porta sur la transmission du VIH de 162 mamans séropositives à leurs enfants jusqu'à 18 mois après la naissance, pendant la période du 01 octobre 2009 au 28 février 2014. L'objectif principal était d'étudier la prise en charge des femmes enceintes infectées par le VIH et la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant à l'HFD de Kayes. Nous avons abouti à des Résultats : pendant cette étude le traitement ARV a été instauré chez 3,7 p.100 des femmes au cours de leur grossesse, contre 96,3 p.100 initié avant la grossesse. La prévalence des accouchements chez les infectées par le VIH était de 0,9 p.100 . L'âge inferieur à 18 ans était moins de 1 p.100 et 3 p.100 sont inclues au cours du travail d'accouchement. L'information du conjoint n'est pas faite chez 33 patientes soit 20 p.100 . Ces patientes ont accouché par voie basse dans 95 p.100 des cas et 14 p.100 ont accouché à domicile. Chez les mamans et chez les enfants ont été observés environ 7,40 p.100 et 6,79 p.100 de perdus de vue. Dans 59 p.100 des cas, les nouveaux nés ont effectué l'allaitement artificiel et 1 p.100 d'allaitement mixte. Nous avons noté 33 p.100 des nouveau-nés ayant un petit poids à la naissance. Le VIH-1 a été le seul rencontré dans notre étude. Les 10 p.100 des décès pédiatriques étaient liés au VIH, 20 p.100 à la prématurité. Nous avons observé trois(3) cas de décès maternels et 9,25 p.100 des patientes sont à leur second passage dans l'étude. Le taux de transmission a été de 4 p.100 et seulement environ 17,28 p.100 ont réalisé la charge virale. L'infection par le V I H constitue un grâve problème de santé publique. Sa prise en charge s'inscrit dans le cadre de la gestion d'une maladie au long cours. Ces résultats pourraient être améliorés avec l'implication des patientes et la coordination de nos efforts afin de passer de la PTME à l'ETME.