Les Schistosomiases en milieu urbain : Dynamique et infestivité des mollusques hôtes intermédiaires des schistosomes dans les cours d´eau du district de Bamako.
Résumé
La bilharziose est une maladie parasitaire dûe aux schistosomes . elle constitue un problème de santé publique dans les régions tropicales et subtropicales du globe. Elle sévit essentiellement dans les zones ou les conditions climatiques sont favorables au développement des mollusque hôtes intermédiaires des schistosomes. Etant une affection qui touche principalement le monde rural et même certaines professions, la schistosomiase frappe surtout ceux qui ne peuvent éviter d'avoir des contacts avec de l'eau contaminée. Les mouvements de population, de plus en plus nombreux, favorisent la propagation de la maladie et la schistosomiase connaît désormais une fréquence accrue dans les zones périurbaines. Ainsi dans notre cas, il s'agit d'évaluer le risque de transmission de la schistosome dans le district de Bamako. Cette étude s'est déroulée dans certains cours du district de Bamako( le Farako, le Woyowayanko, le Sogomiko, le Canal de Baguineda, et le Fleuve Niger ), sur une période allant du mois de Février au mois de Juin 2006. Toutes les eaux prospectées regorgent de mollusques hôtes intermédiaires des schistosomes excepté le Sogomiko. Sur les 2180 mollusques capturés, Biomphalaria pfeifferi fut le plus récolté avec 42,2 p.100 suivi de Bulinus truncatus avec 37 p.100 . Le taux d'infestation moyen pour B. pfeifferi est de 9,4 p.100 et 3,6 p.100 pour B. truncatus . L'infestation était proportionnelle a la taille jusqu'à une certaine taille (12 mm-13 mm). Au niveau de Farako l' infestation des mollusque était intense et continue avec 4,4 p.100 de taux moyen pour B. pfeifferi et 1,4 p.100 pour B. truncatus. A la rivière Woyowayanko l'infestation était forte mais discontinue. B. pfeifferi et B. truncatus avait respectivement 39 p.100 et 8,4 p.100 de taux moyen d'infestation . L'infestation était disparate et faible au niveau du Fleuve Niger. B. truncatus était le seul mollusque infesté avec 7,1 p.100 de taux d'infestation. Ainsi au terme de cette étude nous pouvons conclure que le risque reste partout au niveau du périmètre urbain de Bamako.