Etude de la morbidité et le recours aux soins chez la population immigrée malienne de Lyon (France)

Abstract

Cette étude avait pour objectif d’étudier la morbidité et le recours aux soins des immigrés Maliens de Lyon. Notre étude a été réalisée auprès des immigrés maliens de la métropole de Lyon dans la zone Auvergne Rhône Alpes. Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive, et analytique portant sur 158 personnes, étaient inclus dans l’étude tous migrants maliens quel qu’en soit son âge installé dans la métropole de Lyon depuis plus de 6 mois et tous migrants maliens de Lyon ayant accepté de faire partir de l’étude. Dans notre échantillon 63,3% étaient de sexe masculin, les célibataires avaient représenté 52,5%, la tranche d’âge de 18 à 35 ans a représenté 57% des cas, 46,8% des sujets vivaient dans les logements sociaux. Les étrangers avec titre de séjour étaient les plus représenté dans 68,4% des cas, 45,6% aveint un niveau d’étude supérieur, 51,3% étaient des employés. Pour la vaccination obligatoires 65,2% était à jour. Parmi les 53 patients tombés malade ces 6 derniers mois, 67,9 % soit 36 des interrogés se sont soigné par automédication, 82,9% sujets interrogés avaient un médecin traitant. La prise de rendez-vous était la principale modalité d’accéder à un professionnel de santé (89,2%), durant les 6 derniers mois 24,7% avaient consulté aux urgences. La majorité des interrogés avait une couverture sociale + mutuelle dans 58,8%, l’ulcère gastroduodénal était l’antécédent le plus représenté dans 20,1% des cas. Les infections respiratoires et ORL étaient les plus représenté avec 38,9% des cas. Le manque de temps lié au travail, les problèmes financiers, l’absence de couverture sanitaire et le problème de prise de rendez-vous étaient les principales difficultés d’accès aux soins avec respectivement 11,4% ; 9,5% ; 9,5% et 8,9%. Durant les 6 derniers mois 24 sujets interrogés avaient dit avoir renoncé aux soins soit 15,2%, la peur de détection, irrégularité des documents ou problèmes de papiers étaient les raisons évoquées par 37,5%. 14,6% des sujets avaient consulté 14 jours après l’apparition des symptômes. Les migrants présentent souvent des problèmes de santé difficiles à diagnostiquer faute de suivi et des infections favorisées par leur condition de vie.