Echographie Pulmonaire au lit du malade et son apport dans le diagnostic des pathologies respiratoires chez les adultes au service d’accueil des urgences du centre hospitalier universitaire point G, Bamako.
Résumé
Objectif : Évaluer l’apport de l'échographie pleuropulmonaire (EPP) au chevet du patient comme un outil diagnostique et pronostique des pathologies respiratoires au service d’accueil des urgences du CHU Point G.
METHODOLOGIE : Il s’agissait d’une étude transversale à collecte prospective, descriptive et analytique. Allant du 13 Octobre 2023 au 13 Mars 2024. La population d’étude était constituée de l’ensemble des patients. Une EPP en POCUS, une radiographie thoracique de face ont été réalisés chez les patients adultes admis au service d’accueil des urgences du CHU Point G et présentant une détresse respiratoire et/ou toux. La concordance entre les examens a été déterminé par le test de corrélation avec calcul du coefficient Kappa. Nous avons également calculé les paramètres d’efficacité diagnostique du POCUS (sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive, valeur prédictive négative) en prenant la radiographie pulmonaire comme gold standard.
RESULTAT : Durant la période d’étude nous avons enregistrés 389 patients pour détresse respiratoire et/ou toux parmi lesquelles une échographie pleuropulmonaire a été réalisée chez 40 patients au service d’accueil des urgences du CHU Point G, soit une fréquence globale de 10,28%. L’âge moyen global de l’ensemble des patients inclus dans notre enquête est de 25ans ±2. La tranche d’âge la plus représentée a été celle de (19 à 30) ans soit environ 35 %. La toux productive était le motif d’admission dans 95% des cas. L’échographie pleuropulmonaire a été réalisée chez 100 % des patients, avec des anomalies détectées chez 92,5 % des patients. La corrélation positive de l’échographie pleuropulmonaire avec la radiographie thoracique est significative, Avec une Se =75 %, une Sp = 84,37 %, une VPP =54,54 %, et une VPN =93,10 % et l’association statistiquement significative (p = 0,001) entre les résultats de l’échographie pleuropulmonaire et ceux de la radiographie thoracique souligne sa fiabilité en tant qu’outil de première intention.