Prévalence clinique et moléculaire du paludisme à Donéguébougou, Mali

Abstract

Le paludisme reste néanmoins un problème majeur de santé publique. Les décès dus au paludisme, surtout chez les enfants, sont liés aux formes graves et compliquées de cette maladie. La mise en oeuvre des stratégies de lutte a considérablement réduit l’incidence du paludisme. Depuis 2007, les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans bénéficient de moustiquaires imprégnées d’insecticide, du test de diagnostic rapide, des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine, et de la gratuité du traitement du paludisme. Plutard de la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) à l’échelle nationale. Pour mieux élucider la répartition géographique des espèces du Plasmodium et du réservoir des parasites du paludisme, nous nous sommes fixés comme objectif d’étudier l’épidémiologie du paludisme en utilisant les outils moléculaires à Donéguébougou, Mali. Nous avons mené à Donéguébougou une étude rétrospective d’incidence, qui s’est déroulée sur une période allant d’octobre 2012 à janvier 2013. Les échantillons ont été collectés au moment du pic de la saison de transmission. L’étude a porté sur les enfants (âgés de plus de 6 mois) et les adultes. La prévalence moléculaire de Plasmodium selon la PCR quantitative était 22,4% dans notre étude. L’espèce plasmodiale la plus fréquente était Plasmodium falciparum (92,8). 1 cas d’infection mixte a été observé. 39,2% des participants utilisaient les moustiquaires imprégnées ou non. La majorité des moustiquaires utilisées étaient imprégnées à l’insecticide (73%). Le sexe féminin prédominait avec un sex-ratio de 1,3. L’ethnie Bambara était majoritaire. La tranche d’âge de 6 à 5 ans était plus représentée (41,3%) suivi de plus de 15 ans. La fièvre prédominait chez les enfants de moins de 5 ans. Aucun cas de splénomégalie n’a été retrouvé chez nos participants. La PCR a confirmé une prédominance de l’espèce Plasmodium falciparum dans la population d’étude à Donéguébougou.