Connaissance, attitude et pratique des femmes âgées de 15 à 44 ans en matière de la planification dans la commune I du district de Bamako.
Abstract
La présente étude visait à étudier les connaissances, attitudes et pratiques des femmes sur la planification familiale en commune I du district de Bamako.
Il s’agissait d’une étude transversale prospective des données effectuées dans l’unité PF du Centre de Santé de Référence de la Commune I du District de Bamako, allant du 1er février 2024 au 30 avril 2024 soit une période de 3 mois. Ont été incluses dans cette étude : toutes les femmes âgées de 15 à 44 ans admises à l’unité PF dans le service de Gynécologie obstétrique et qui ont consenti librement à participer à l’étude. Les fiches d’enquêtes ont été élaborées. Les questionnaires ont été programmés sur support digitalisé (téléphone Android) en utilisant l’application Kobocollect 2023.2.4. Les données ont été collectées et envoyées au serveur au cours de l’enquête. À la fin de la collecte des données, toutes les fiches ont été codifiées et les données brutes recueillies ont été traitées et analysées à l’aide du logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 26, Word 2016 et Excel 2016.
Nous avons colligé 288 femmes dans l’unité de planification de familiale dont 207 femmes correspondaient à notre critère d’inclusions et qui ont participé à l’étude, soit une fréquence de 71,9%. Dans cette étude 82 des participantes étaient non instruites soit 39,6%. L’espacement des naissances était la signification donner à la PF par les participantes soit 83,1%. La grossesse rapprochée était le risque le plus rencontré avec la non-utilisation de la PF dans 12,1% des cas. La majorité n’avait aucune connaissance des malaises liés à l’utilisation des méthodes contraceptives dans 46,3% des cas.
Les participantes qui connaissaient les risques de l’avortement clandestin/ provoqué représentaient 27%, parmi lesquelles le décès maternel représentait 17,6%. L’intervalle intergénésique était inférieure à 24 mois dans 62,8% cas.
L’effet secondaire était la raison de non-appréciation de la PF par les participantes soit 7,2%. Le refus du mari était la raison de non utilisation de la PF soit 22,2%.
Conclusion : Cette étude a permis de mettre en évidence une méconnaissance sur les avantages de la PF et la majorité des participantes n’avait aucune connaissance sur les risques liés à la pratique de la non utilisation de la PF ainsi que les effets secondaires liés à l’utilisation des méthodes contraceptives.