Les infections nosocomiales à Bactéries Multi-Résistantes au service de réanimation du CHU-hopital de dermatologie de BAMAKO

Abstract

Introduction : Les bactéries multi-résistantes (BMR) sont des bactéries résistantes à au moins une molécule antibiotique de plus de trois classes différentes. La réanimation est un important réservoir de BMR, responsables d'un fort taux d'admissions et de décès à l'échelle mondiale. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale a collecte rétrospective, qui s’était déroulée sur une période de 24 mois au service de réanimation du CHU-hopital de dermatologie de BAMAKO. Nous avons inclus tous les patients ayant développé les signes d’infectons pendant au moins 48 heures d’hospitalisations. Résultats : Durant la période de l’étude, 458 patients ont été admis dans le service d’Anesthésie-Réanimation, parmi lesquels 94 présentaient des prélèvements bactériologiques positifs aux Bactéries Multi-Résistantes (BMR), soit une fréquence de (20,5%). En termes de répartition des souches bactériennes, nous avons identifié 125 souches dont les entérobactéries (BGN fermentant) étaient les germes plus retrouvés (56,8%) majoritairement représentés par Klebsiella pneumoniae (31.2%) et Escherichia coli (20%) suivi des BGN non fermentant (19,2%) majoritairement représentés par Acinetobacter baumannii (10,4%) et Pseudomonas aeruginosa (6,4%). Les Cocci gram positif (CGP) étaient de (23,2%) majoritairement représentés Staphylococcus aureus (18,4%) suivi de Staphylococcus epidermidis (4,8%). Les femmes étaient de (53,2 %) des cas contre (46,8 %) pour les hommes. Parmi les bactéries responsables de bactériémies, Klebsiella pneumoniae (55,55%) a été le germe le plus fréquemment isolé dans notre étude, suivi par Escherichia coli (27,77%). La prevalence de décès est de (53%). Conclusion : Cette étude sur les infections nosocomiale à Bactéries Multi-Résistantes (BMR) révèle une prévalence inquiétante de (20,5%). Les agents pathogènes dominants, notamment Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli et Staphylococcus aureus, confirment la tendance mondiale à la résistance bactérienne. Le dispositif invasif a été identifié comme facteur de risque majeur (97%).