Les effets indésirables des médicaments prescrits dans le service de médecine interne du CHU du Point-G

Abstract

Introduction : Un médicament est capable de produire un effet thérapeutique et faire preuve d’une grande efficacité comme il peut être à l’origine d’apparition de plusieurs effets indésirables allant des plus bénins au plus grave mettant en jeu le pronostic vital du patient. De ce fait, un effet indésirable médicamenteux peut être définit comme étant une réaction vis-à-vis à un médicament dans les conditions normales d’utilisation ou en dehors de ces dernières. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale avec collecte des données prospective des dossiers des patients hospitalisés durant la période du 1er juillet 2023 au 31 décembre 2023 au CHU point-G. Ont été inclus dans cette étude les patients hospitalisés dans le service de médecine interne et présentant un EIM. N’ont été retenus que les cas où la relation de cause à effet était certaine ou probable. Résultats : Notre étude avait pour but de recueillir les EIM, déterminer le grade OMS ainsi que les médicaments responsables. Vingt-trois (23) effets indésirables ont été recueillis de façon prospective et transversale en 06 mois chez 20 patients. Chaque observation était retenue si la responsabilité du médicament était certaine ou probable. Les EI ont été classés en 4 grades selon la classification OMS. Les EIM s’observent à tout âge, avec une prédominance féminine. La fréquence des EIM était de 9,5% des malades hospitalisés. Les hospitalisations dues aux EIM représentaient 2,8% de l’ensemble des hospitalisations. Les antidiabétiques étaient responsables de 45% des EI, puis viennent les antituberculeux avec 20%. Les EI étaient d’ordre neurologique dans 65% des cas et digestif dans 25% des cas. Les EIM les plus rencontrés sont les hypoglycémies (9), les vomissements (3), les somnolences (2), polynévrites (2). Le grade I de l’OMS était rencontré dans 50% des cas. L’évolution était favorable dans 85% des cas. Deux (2) EI à savoir coma hypoglycémique dû à l’insuline rapide et la toxidermie causée par l’association Sulfadoxine + Pyrimethamine, étaient responsables de décès. Conclusion : les effets indésirables de médicaments sont aujourd’hui une entité fréquente malgré qu’elle soit sous-évaluée car la notification n’est en généralement pas faite systématiquement au médecin.