Etude épidémiologique et clinique de la scabiose dans le service de Dermatologie du CHU Gabriel Touré

Abstract

La gale est une dermatose très contagieuse, l'attraper ne signifie pas un manque d'hygiène, et il n'y a aucune raison d'en avoir honte. Nous avons effectué une étude prospective portant sur les aspects épidémiologiques et cliniques de la gale dans le service de Dermatologie du CHU Gabriel Touré durant la période de Mai 2008 à Décembre 2009. L'objectif de notre travail était : d'étudier la gale dans le service de Dermatologie, de décrire les aspects épidémiologique et clinique de la dite dermatose. Nous avons reçu 3146 consultants, dont 75 cas de gale, soit 2,4 p.100 . Elle touche les deux sexes avec un sexe ratio en faveur des hommes : 1,1.La tranche d'âge de 0 à 5 ans a été la plus représentée avec 20 p.100 . Les Bamanan ont été les plus nombreux avec 33,3 p.100 .Koulikoro a été la région la plus représentée avec 9,4 p.100 . Le District de Bamako a prédominé par rapport à Koulikoro. Dans le district de Bamako les commune I et II ont été les plus représentées avec respectivement 24,1 p.100, 20,7 p.100 . Cela s'explique aisément ; la commune II étant le site du CHU. Le prurit a été présent chez tous les patients avec une prédominance nocturne ; la notion de prurit familial était absente chez 58,7 p.100 des patients. Dans notre série 20 p.100 des patients ne présentaient pas de lésions cliniques ; ceux qui en ont présentées avaient plutôt des vésicules dans 25,2 p.100 ; 21,2 p.100 ont présenté des excoriations. L'impétigo a été la dermatose la plus fréquemment associée à la gale. Chez les enfants la localisation palmo-plantaire a été la plus observée, chez les adultes les fesses et les organes génitaux externes ont été les plus recensés. Huit de nos patients étaient séropositifs et deux étaient diabétiques de type II. Notre étude a montré que : même les gens propres peuvent attraper la gale ; l'absence de notion de prurit familial n'exclu pas la gale, et la chaleur un facteur favorisant. .LES