Infections urinaires dans le service de néphrologie et d'hémodialyse de l'hôpital du Point G

Abstract

Notre objectif était d'étudier les infections urinaires dans le service de néphrologie et d'hémodialyse de l'hôpital du Point G. L'examen cytobactériologique des urines, l'échographie des voies urinaires et la cystoscopie ont été réalisés chez nos malades. Sur 200 patients, 83 (41,5 p.100 ) ont eu une infection urinaire. L'infection urinaire a été indépendante de l'âge. L'infection a été plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (52 p.100 versus 34,5 p.100 ; p égal 0,0142), chez les ménagères que chez les autres catégories socio-professionnelles (p égal 0,0012), chez les Bobos que chez les autres ethnies (p égal 0,0412). Les formes cliniques de l'infection urinaire ont été la bactériurie asymptomatique (44,6 p.100 ), la pyélonéphrite aiguë (18,1 p.100 ), la néphrite interstitielle aiguë infectieuse (18,1 p.100 ), la cystite (15,6 p.100 ) et la prostatite (3,6 p.100 ). Les formes cliniques de l'infection urinaire ont été plus fréquentes chez les patients ayant une protéinurie que chez ceux qui n'en ont pas (p égal 0,0076). L'échographie rénale a révélé des petits reins (30 p.100 ), une mauvaise différenciation cortico-médullaire (19,3 p.100 ), des gros reins (7,2 p.100 ). La cystoscopie a montré une sténose urétrale et une lithiase. Les principales bactéries en cause ont été Escherichia coli (33,7 p.100 ), Klebsiella pneumoniae (9,6 p.100 ), Staphylococus aureus (7,2 p.100 ) et les staphylocoques à coagulase négative (10,8 p.100 ). L'évolution a été marquée par la réinfection (7 cas), la persistance (2 cas), la pyonéphrose (1 cas), la rechute (1 cas). Notre travail est l'ébauche d'une étude qui doit confirmer ou infirmer une prédisposition ethnique de l'infection urinaire au Mali.