Brûlure chez l’adulte dans le service de Chirurgie Générale du CHU Gabriel TOURE
Résumé
Les brûlures au Mali comme les autres pays en voie de développement représentent un véritable problème de santé publique par sa fréquence et sa mortalité. OBJECTIFS : - Déterminer la fréquence hospitalière de la brûlure chez l’adulte ; - Décrire les facteurs étiologiques de la brulure chez l’adulte - Décrire les aspects cliniques, et thérapeutique de la brûlure chez l’adulte ; - D‘analyser les résultats du traitement. METHODOLOGIE : Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive allant du 01janvier 2013 au 31 décembre 2021 portant sur tout patients brûlés , ayant nécessité une hospitalisation dans le service de chirurgie général au CHU Gabriel Touré. RESULTATS : Nous avons recensé 386 patients brûlés entre le 01 janvier 2013 et le 31décembre 2021 avec 0,12% des admissions au SAU ; 2, 39% des consultations ; 3,87% des hospitalisations. Le sexe masculin était le plus touché dans 69% des cas contre 31% de femme. La moyenne d’âge était de 31,32 ± 10,91 ans. Les brûlures étaient thermiques dans 84,71% des cas, la flamme avait été l’agent causal dominant avec 89,18%. La moyenne de surface corporelle brulée était de 32,01±21,61%. Nous avons observé respectivement une fréquence élevée du deuxième degré profond à 54,4% suivie du deuxième degré superficiel à 24,61% et le troisième degré à 20,18%. La durée moyenne d’hospitalisation avait été de 15,50 jours avec des extrêmes de 1 à 149 jours. L’infection, le choc hypovolémique et la dénutrition ont été les complications les plus fréquentes. Facteur prédictif de la mortalité, un score de Baux supérieur à 100 était considéré comme fatal, nous avions 15,02% des cas ≥ 100. L’âge, la SCB, la profondeur de la brûlure, l’infection, la septicémie et la durée d’hospitalisation sont les facteurs pronostics. La mortalité globale était estimée à 37,3% de l’effectif. CONCLUSION : Malgré de nombreux efforts la mortalité et la fréquence de la brûlure restent toujours élevées surtout dans notre pays du fait de l’absence de centre spécialisé dans la prise en charge.