Les avortements compliqués admis dans le département de gynécologie obstétrique du CHU GT : Prise en charge et pronostic maternel
Abstract
l’avortement constitue l’une des principales causes de mortalité maternelle, ces complications sont à l’origine de 14% de décès maternel dans le monde et 19% au Mali. En vue de réduire la mortalité maternelle due à l’avortement, une unité de soins après avortement/PF ouverte depuis 2014 au département de gynécologie obstétrique du CHU GT nous permet de réaliser une étude portant sur les complications des avortements. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale, allant du 1er Janvier 2014 au 31 Décembre 2018 portant sur les gestantes admises dans le Département de Gynécologique obstétrique du Centre Hospitalière Universitaire Gabriel Touré (CHU-GT) pour avortement incomplet qu’il soit spontané ou provoqué ou pour complication d’avortement. Le test de Chi² de Pearson, Odds ratio, ICor, P<0.005 ont été utilisée pour comparer les données. Les valeurs de p<0,005 ont été admises pour seuil de différence statistiquement significative. Nous avons réalisé une régression logistique pour identifier les facteurs de risqué. Résultats : Durant notre période d’étude, la fréquence de l’avortement était de 5,6%. Les avortements spontanés 92,3% et les avortements provoqués 4,8%. La tranche d’âge 20-29 ans était la plus concerné. L’AMIU était la méthode thérapeutique la plus utilisée au premier trimestre avec 72,2%, le traitement était médical au second trimestre. Nos patientes ont utilisées les méthodes PF dans 81,8% des cas. Le taux de mortalité était de 1% et trois quart de ces décès étaient liés aux avortements à risque et dans 75% chez les patientes non scolarisées. Dans 95,7% des cas les patientes interviewées étaient satisfaites de la prise en charge. Conclusion : L’avortement reste une pathologie obstétricale fréquente. Les complications pouvant survenir sont responsables de décès maternels évitables.