Cancer du col de l’utérus : Aspect thérapeutique dans le Service de Radiothérapie de l’Hôpital du Mali

Abstract

Introduction : Le cancer du col utérin occupe le 1er rang des cancers de la femme dans les pays en développement particulièrement au Mali. Dans la majorité des cas ce cancer est diagnostiqué à un stade tardif et son traitement demeure la radiochimiothérapie concomitante. A cet effet, une étude a été menée sur certaines patientes pour évaluer le suivi post-radiothérapie de cette pathologie. Objectifs Spécifiques: - Déterminer les différents stades du cancer du col de l’utérus pris en charge en radiothérapie. - Décrire les aspects histologiques. - Décrire les différentes modalités thérapeutiques. - Analyser les résultats de la radiothérapie. - Décrire les effets secondaires liés à la radiothérapie. Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective allant de 2014 à 2016 soit une période de 24 mois. Elle concernait toutes les femmes diagnostiquées histologiquement d’un cancer du col utérin et ayant bénéficié de la radiothérapie au service de radiothérapie de l’hôpital du Mali. Nous avons enregistré 650 patientes dont nous avons fait le suivi. Résultats : L’âge moyen des patientes étaient de 52 ans ±12,56 avec des extrêmes de 18 ans et 95 ans. 84% des patientes étaient de grandes multipares. Le type histologique le plus représenté était le carcinome épidermoïde avec 93,8% des cas. La majorité de nos patientes étaient diagnostiquées à des stades avancés avec 66% au stade III et 13% au stade IV. La radiochimiothérapie a représenté 91,85% du traitement. Après 24 mois de suivi post-radiothérapie le nombre de patientes vivantes était de 87,38% et 12,62% pour les décès. Les patientes avaient majoritairement pour effets secondaires au cours du traitement, la fatigue et la radiodermite de grade I représentant respectivement 85% et 33%. Conclusion : Le cancer du col de l’utérus trop souvent diagnostiqué à des stades avancés dans notre pays. Il faut dorénavant mettre l’accent sur la sensibilisation et le dépistage pour réduire sa fréquence au Mali.