Les infections urinaires dues à des entérobactéries productrices de Bêtalactamases à spectre élargi : symptomatologie et prise en charge dans le service de néphrologie du CHU Point G.
Abstract
Pendant 9 mois, nous avons mené une étude rétrospective et descriptive dans le service de Néphrologie et d’Hémodialyse du CHU Point G, qui avait pour but d’évaluer le profil clinique et bactériologique des infections urinaires à entérobactéries productrices de Beta-lactames à spectre élargi. Sur les 758 patients hospitalisés durant notre période d’étude (523 en néphrologie annexe et 225 en néphrologie principale), 29 ont une infection urinaire par des entérobactéries productrices de Bêtalactamases à spectre élargi. L’infection urinaire est plus fréquente chez la femme (65,5%) que chez l’homme (34,5%) avec un sex-ratio de 1,9. Il y a une prédominance des E-BLSE isolées des urines chez les patients 15 à 30 ans (34,5%). L’âge moyen est de 46,3±20,4 ans avec des extrêmes de 16 et 88 ans. E. coli est le germe le plus trouvé chez les sujets de moins de 60 ans soit 90,5% des cas. La fièvre, l’anorexie et l’asthénie physique ont été les principaux signes généraux observés chez nos patients dans respectivement 65,5%, 65,5% et 62,1% des cas. Les souches isolées à l’uroculture ont été principalement Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae. à des proportions respectives de 86,2% et 13,8%. Dans notre étude les souches isolées sont surtout sensibles à l’imipenème et l’amikacine dans respectivement 82,8% et 13,8%. L’imipenème et les furanes ont été les antimicrobiens les plus utilisés chez nos patients soit respectivement 82,8% et 17,2%. Ces traitements sont adaptés en fonction de la clairance de la créatininémie selon MDRD. L’évolution est favorable chez 41,4% des patients versus deux cas décès (6.9%) et un patient sur deux a été perdu de vue (51,7%).