Occlusions intestinales aigues mécaniques : aspects diagnostiques et thérapeutiques au centre de sante de référence de Bougouni
Abstract
Vue l’ampleur et la gravité de l’occlusion intestinale, nous avons initié cette étude pour faire le point sur l’occlusion intestinale au service de chirurgie du Centre de Santé de Référence de Bougouni. Aucune étude n’avait été menée sur le sujet dans le dit centre.
Les objectifs étaient déterminés la fréquence des occlusions intestinales aiguës mécaniques au CSRéf de Bougouni. Décrire les aspects diagnostiques et thérapeutiques. Déterminer les différentes étiologies. Déterminer la mortalité liée à cette pathologie.
Il s’agissait d’une étude descriptive et prospective allant du 1er Mai 2015 au 31 Mai 2016 soit une période de 12 Mois.
Il s’agissait de 36 patients de sexe masculin et 6 de sexe féminin (sex-ratio=6)
L’âge moyen était de 32,83 ans avec des extrêmes allant de 1an et 79 ans et un Ecart-type de 19,64.
Les signes cliniques étaient dominés par : la douleur abdominale (92,9 % de cas), les vomissements (90,5% de cas), l’arrêt des matières (97,6 %), l’arrêt des gaz (83,3 %) et le météorisme (57,1 %).
Plus de la moitié des patients ont bénéficié de la radiographie d’abdomen sans préparation (Rx-ASP) qui a été l’examen para clinique le plus sollicité.
Sur le plan étiologique, les principales causes retrouvées en peropératoire ont été : brides et adhérence (42,9 %), occlusion post-opératoire (9,5%), hernie étranglée (7,1%), volvulus du sigmoïde (23,8 %), tumeur rectal (2,4%) invagination intestinale aiguë (7,1 %), volvulus du grêle (2,4 %) et fécalome (4,8 %).
L’adhésiolyse a été le geste le plus pratiqué (42,9 %).
La morbidité des suites immédiates était de 17 % et la mortalité était de 7,3 %.
Cette mortalité élevée est attribuée à l’ignorance des signes de gravités, le recours tardif aux structures hospitalières et des moyens financiers limités des patients.
Mots clés : Occlusion intestinale aiguë mécanique, chirurgie, CSRéf Bougouni.

