Rupture prématurée des membranes (RPM) avant 34 SA versus après 34 SA : Aspects épidémio-cliniques thérapeutiques et pronostiques au Centre de Santé de Référence de la Commune III du District de Bamako.
Résumé
Le but de notre étude était d’étudier les aspects
épidemiocliniques, thérapeutiques et pronostiques maternels et foetaux au
service de Gynécologie obstétrique du centre de santé de référence de la
commune III (CSREF CIII) du district de Bamako.
La RPM est une pathologie très fréquente en obstétrique soit une 3-10% selon
Roger Merger [3]. Nous avons mené une étude transversale et descriptive avec
collecte rétrospective. Nous avons constitué trois groupes à partir des grossesses
≥ 28 SA à savoir : De 28-33SA+6J ; entre 34-36SA+6J et ≥ 37SA ; cela nous a
permis d’observer 124 cas de RPM en 12 mois soit une fréquence de 2,5%.
Dans notre étude les patientes sont majoritairement âgées de 19-24 ans
(12,1%) entre 28-33SA puis de 25-29 ans entre 34-36SA (16,1%) ; ménagères
51,6% ; non scolarisées 20,9% avec niveau socio-économique bas. Paucipares
étaient beaucoup représentés avec un taux de 46,7%.
Au terme de notre étude sur une période de 12 mois pour une population d’étude
composée de 3 strates : De 28-33SA+6J, 34-36SA+6J et à terme, nous pouvons
conclure que la RPM est une affection fréquente dans notre contexte.
Le facteur de risque le plus retrouvé était l’infection urinaire et génitale.
La prise en charge dépend de certains facteurs : l’âge gestationnel, les conditions
obstétricales, l’existence d’infection maternelle et/ou foetale.
Concernant l’aspect thérapeutique, toutes les patientes ont été hospitalisées en
les mettant sur position de Trendelenbourg. L’antibiothérapie était systématique
à base de l’amoxicilline 1g, nous avons tocolysés 12,1% des patientes. Le
corticoïde a été utilisé chez toutes les patientes entre 28-33SA+6J. Nous avons
déclenché 15,3% contre 59,7% qui sont entrées spontanément en travail et 25%
ont accouchée par césarienne.
Au cours de notre étude les complications maternelles étaient marquées par : la
chorioamniotite, l’hyperthermie, et l’hémorragie.
Le pronostic foetal a été mauvais et s’est exprimé sous forme de prématurité, de
mortalité néonatale et souffrance foetale sans oublier des cas d’hypotrophie et de
risque infectieux.