Prise en charge et pronostic de l’hémorragie du post-partum immédiat au centre de santé de référence de la commune I du District de Bamako
Abstract
Nous avons mené une étude transversale descriptive avec collecte rétrospective allant du 1er
janvier 2022 au 31 décembre 2022 et prospective allant de 1er Janvier 2023 au 31 Décembre
2024 soit trois (3) ans. Durant la période d’étude 25700 accouchements ont été enregistrés dont
208 cas d’hémorragie du post-partum immédiat soit une fréquence de 0,81%(1/126).
La fréquence la plus élevée a été observée dans la tranche d’âge de 20 à 34 ans avec un taux de
51%. Les femmes mariées venaient au premier rang avec 90,9%. Les ménagères ont été les plus
représentée avec 72,1% de notre échantillon. Les multipares et les grandes multipares
représentaient la fréquence la plus élevée avec respectivement 30,8% et 26,4%.
La majorité de nos patientes venaient des structures de premier niveau de la pyramide sanitaire
de notre pays (Cscom, Cabinet, clinique, centre confessionnel…) Soit 80 % des cas.
Les principales étiologies retrouvées ont été : l’atonie utérine 41,3%, les traumatismes des
parties molles 32,1%, la rétention placentaire 17,3%, la rupture utérine 8,2%. La prise en charge
a été :
-la réanimation à travers, la perfusion (cristalloïde, colloïde) la transfusion (CGR, PFC)
-chirurgicale : Suture d’hémostase (Trachelorraphie :14,3% ; Colporraphie :9,1% ;
Périnéorraphie :6,7% ; Réparation d’episiorraphie :1,5% ; Mise en plat d’hématome vulvaire
:0,5%) ; Hysterorraphie :10,1% ; l’hystérectomie d’hémostase :6,3% et triple ligature Tsirulnikov chez trois (3) patientes soit 1,4% des cas. Dans 97,1% des cas le pronostic maternel
a été favorable. Cependant nous avons enregistré 6 cas de décès maternel soit une létalité de
2,9%.
L’hémorragie du post-partum immédiat reste un problème majeur de santé publique aussi bien
au Mali que dans le monde c’est une extrême urgence obstétricale et met en jeu le pronostic
vital maternel en cas de retard de diagnostic