Troubles du sommeil Chez les patients suivis pour épilepsies dans le service de Neurologie du CHU Gabriel TOURE
Résumé
Objectifs : La prise en charge de l’épilepsie nécessite une bonne hygiène de vie incluent une
bonne qualité de sommeil. Dans notre contexte le sommeil et ses troubles sont rarement
étudier plus particulièrement chez les patients épileptiques. Ce qui nous a motivés à mener
cette étude dont les objectifs étaient d’évaluer la qualité de sommeil, la prévalence des
troubles du sommeil et la répercussion de ces troubles sur la qualité de vie des patients
épileptiques suivis au service de Neurologie du CHU Gabriel TOURE.
Méthodologie : il s’agit d’une étude transversale analytique à collecte prospective qui s’est
déroulé de Juin à décembre 2024. Nous avions interrogés 65 patients à l’aide d’un
questionnaire individuel anonyme composé de : des données sociodémographiques, les
mesures anthropométriques, les caractéristiques de l’épilepsie, les échelles d’évaluation du
sommeil ainsi que les comorbidités associés. Chez les patients adulte (16 ans et plus) nous
avons utilisés les échelles suivantes : PSQI, Stop-bang, Epworth, Pichot, Leeds et le HAD.
Les patients de 5 à 16 ans ont été interrogés avec le SDSC.Résultats : la tranche d’âge la plus représentée était 16 à 25 ans à 33,8%, l’âge moyen était
31,63 ans avec un écartypes de 18,79.Le sexe masculin prédominait dans notre étude à 61,5%,
le sexe ratio (homme/femme) à 1,6.Parmi nos patients 53,8% étaient célibataire. Les élèves
étaient majoritaires à 24,6%.Dans notre étude 96,9% de nos patients faisaient des crises
généralisées ; les crises survenaient pendant le sommeil dans 58,5%, pendant les périodes
d’insomnie chez 35,5% des patients.
Les troubles du sommeil étaient modérés à sévère(PSQI) chez 24,4% de nos patients
épileptiques associés à une fatigue excessive la journée et une somnolence diurne. Parmi nos
patients de 16 ans et plus les troubles du sommeil étaient à type d’insomnie (chronique 9,2%,
aigue 1,5%) ; le Stop-Bang a retrouvé un SAOS sévère chez 3,8%, SAOS moyen chez
15,4%, SAOS faible chez 80,8%. Le SAOS avait un lien statistique avec le ronflement et la
somnolence diurne.
Le SDSC retrouva une insomnie à 7,7%, un trouble respiratoire du sommeil à 15,4%.
Dans notre étude 25% de nos patients présentaient une anxiété certaine, 7,7% étaient
dépressive.
Conclusion : les troubles du sommeil associés à ses comorbidités constituent un facteur de
déséquilibre des épilepsies altérant ainsi la qualité de vie. Une sensibilisation couplée à un
dépistage de ces troubles est donc indispensable pour une meilleure prise en charge des
patients épileptiques.