Etude des complications microangiopathiques du diabète chez les enfants et adolescents âgés de 10 ans à 18 ans à la découverte du diabète au service d‘endocrinologie de l’Hôpital du Mali
Abstract
Introduction :
Le diabète est un groupe de maladies métaboliques hétérogènes constituant un problème majeur de santé publique. Les complications microangiopathiques (rétinopathie, néphropathie, neuropathie) représentent les premières séquelles dégénératives du diabète, pouvant compromettre la qualité de vie et le pronostic vital.
Le but de cette étude était d’étudier la fréquence des complications microangiopathiques chez les enfants et adolescents dont l’âge de découverte du diabète est compris entre 10 et 18 ans, suivis au service d’endocrinologie de l’Hôpital du Mali.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale descriptive, menée du 1er janvier au 30 juin 2024, incluant tous les enfants diabétiques dont l’age de découverte du diabète est compris entre 10 ans et 18 ans suivis dans l’unité « Enfants diabétiques » du service d’endocrinoLlogie de l’hopital du Mali.
Résultats : La population étudiée était 60 enfants sur 1085 suivis (prévalence hospitalière de 5,53%), majorité de sexe féminin (51,7%), âge moyen de découverte du diabète à 23,61±2,45.
Le diabète de type 1 représentait 96,7% des cas.
L’HbA1c moyen était de 12±3,4 et 63,3% des enfants présentaient un fort déséquilibre glycémique (HbA1c ≥ 10%).
Complications microangiopathiques retrouvés étaient : neuropathie diabétique : 38,3%, néphropathie diabétique : 35%, rétinopathie diabétique : 26,7%
Les principaux facteurs de risques associés aux complications étaient la durée d’évolution du diabète > 5 ans et le mauvais équilibre glycémique (HbA1c≥7%).
Conclusion :
Les complications microangiopathiques sont fréquentes chez les enfants diabétiques, avec une prédominance de la neuropathie, suivie de la néphropathie et de la rétinopathie. Ces résultats soulignent la nécessité d’un dépistage précoce, d’un suivi régulier et d’une prise en charge multidisciplinaire pour améliorer le pronostic de ces jeunes patients.