Artériopathie des membres inférieurs chez le diabétique de type 2 dans le service d’Endocrinologie, Maladies Métaboliques et Nutrition de l’Hôpital du Mali : aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques.
Résumé
Introduction : L’artériopathie des membres inférieurs est une diminution de la lumière des artères qui irriguent les membres inférieurs. L’objectif de cette étude était d’étudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques de l’artériopathie des membres inférieurs chez le diabétique de Type 2.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique avec recueil prospectif des données allant du 01er janvier au 31 décembre 2024 soit une période d’un (1) an.
Résultats : Nous avons inclus 103 patients diabétiques de type 2 ayant présentés une artériopathie des membres inférieurs confirmée par l’échographie doppler artérielle soit une fréquence hospitalière de 25,9%. Le sex-ratio était de 0,42. L’âge moyen était de 63,30 ± 9,793 ans. La claudication a été observée chez 31,1% de nos patients, 4,6% ont présenté une douleur de décubitus et 44,7% ont été vus au stade de trouble trophique. Les pouls étaient faibles/abolies chez 70,9% de nos patients. L’IPS était inférieure à 0,9 chez 75 patients soit 72,8% d’AOMI et supérieure à 1,3 chez 10 patients soit 9,7%. L’échographie doppler artérielle des membres inférieurs a objectivé l’AOMI chez 80 patients soit 5 de plus que l’IPS avec une fréquence globale d’AOMI de 77,7%. Des relations statistiquement significatives ont été retrouvées entre l’IPS et l’échodoppler (p = 0,000298), l’AOMI et la durée du diabète (p = 0,019), l’HbA1c (p = 0,048), l’âge (p = 0,020), la plaie du pied (p = 0,025) et les autres macroangiopathies (p = 0,002). Tous nos patients étaient sous statine et AAP soit 100%, 75,7% sous IEC, 24,3% sous ARA II et 37,9% sous vasodilatateurs. Pour le diabète 44,7% étaient sous MHD + ADO, 32% sous MHD + ADO + Insuline et 23,3% sous MHD + Insuline.
Conclusion : L’artériopathie des membres inférieurs chez le diabétique est un réel problème de santé publique. Sa prévention et son diagnostic précoce et la prise en charge des facteurs de risque associés permettent d’en limiter les conséquences.