Infarctus cérébral ischémique récidivant chez une patiente de 8 ans
Résumé
Nous rapportons une observation d’infarctus ischémique artériel récidivant chez une patiente de 8 ans diagnostiquée au centre hospitalier universitaire Gabriel Toure de Bamako. Il s’agit d’une enfant de 8 ans reçue dans le service dans un tableau de troubles de la conscience accompagnés d’agitation et de vomissements. Elle est née d’un mariage non consanguin et issue d’une grossesse estimée à terme. Elle est la deuxième enfant de sa fratrie. Elle est correctement vaccinée, scolarisée avec un développement psychomoteur normal. On retrouve dans ses antécédents personnels une notion de malaise avec défaut d’occlusion de l’oeil gauche et troubles moteurs régressifs. Les antécédents familiaux sont marqués par un diabète maternel.
L’examen physique était normal en dehors d’un léger trouble de l’équilibre et de la coordination.
Les examens complémentaires (radiographie du thorax, échographie cardiaque, électrocardiogramme, électroencéphalogramme, fibroscopie oesogastroduodénale) étaient sans particularité.
La première imagerie par résonnance magnétique nucléaire réalisée à Bamako a montré des foyers d’AVC ischémique d’âge différent capsulaire gauche et mésencéphalique.
La seconde imagerie par résonnance magnétique nucléaire réalisée en France retrouve une lacune ischémique profonde thalamique gauche et évoque la possibilité d’une maladie des petites artères.
Les bilans biologiques réalisés étaient tous dans les limites normales sauf le facteur VIIIc de coagulation qui était augmenté à 200,8% pour des valeurs comprises entre 60-155%.
Conclusion : l’accident vasculaire cérébral ischémique récidivant est une condition très rare en pédiatrie. Ce cas rare d’infarctus cérébral ischémique récidivant chez une enfant met en évidence l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire, intégrant des investigations approfondies pour identifier les causes sous-jacentes, telles que l’hypercoagulabilité. Une détection et un traitement précoce est essentiel pour prévenir les récidives et limiter les séquelles.