Prévalence des cardiopathies rhumatismales chez les enfants de 04 à 15 ans au département de Pédiatrie CHU-Gabriel TOURE
Résumé
Introduction
Les cardiopathies rhumatismales (CR) constituent toute la gravité du
rhumatisme articulaire aigu (RAA) qu’elles compliquent souvent. Il s’agit d’une
maladie intéressant une ou plusieurs tuniques du coeur, précédée d’une
infection pharyngée due au streptocoque bêta-hémolytique du groupe A.
L’objectif était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des
cardiopathies rhumatismales dans le département de pédiatrie.
Il s’agissait d’une étude prospective sur une période de 4 ans allant du 1.
Janvier 2021 au 31. Décembre 2024. Elle a concerné tous les enfants de 04
ans à 15 ans dont le diagnostic de cardite rhumatismale avait été retenu a
l’échographie döppler cardiaque. Les données ont été recueillies sur WORD-
2010, la saisi des données ainsi que l’analyse sur IBM SPSS statistics 27.0
Nous avons recensé 29 patients répondant aux critères d’inclusion sur 25 166
patients consultés (de 2021 à 2024) soit une prévalence de 1,15 ‰. L’âge
moyen était de 10,15 ans avec un sex-ratio à 1,23. Une condition socioéconomique
défavorable a été observée chez 90 % des patients. La cardiopathie
représentait 34,5 % des motifs de consultation. Comme ATCD pathologique
l’angine mal traitée a été retrouvée chez 55,2 % des enfants, les enfants avaient
un retard de consultation au CHU-GT de 1 à 21 jours dans 45 % des cas, la
toux chez 79,3 % avec la détresse respiratoire chez 93,1 % des patients.
L’auscultation trouvait un souffle cardiaque chez 96,5 %. Selon les critères
majeurs de Jones modifié, la cardite représentait 96,6 %. Une cardiomégalie
avec ICT≥ 50 chez 89,7 % des patients à la radiographie. L’écho-Doppler
cardiaque à retrouver chez 86,2 % des patients une insuffisance mitrale. Une
association morbide a été retrouvée chez 8 patients (cardiopathie 04,
drépanocytose 03 et VIH 01).
L’HTAP était retrouvée chez 72,4 % des enfants. Le traitement était marqué par
l’utilisation d’ATB chez 96,6%, de furosémide chez 96,6 % d’IEC chez tous les
patients et aucun enfant n’à bénéficier de traitement chirurgical durant la
période d’étude. La tranche d’âge de 12 ans à 15 ans était la plus exposée au
cours de l’étude.
La durée d’hospitalisation était de 10 jours chez 17,2 % des enfants
hospitalisés, nous déplorons 44,8 % de décès (dont 3 en cours de soins et 10
en ambulatoire) au cours de la cohorte.