La prévalence des troubles hydroélectrolytiques au cours de l’insuffisance rénale au service d’accueil des urgences de l’hôpital régional de Sikasso
Résumé
Les troubles hydroélectrolytiques restent des complications fréquemment observées au cours des insuffisances rénales. Ils concernent tout âge, leur diagnostic pose de problème de la santé publique
Cependant notre étude descriptive sur une durée de six mois, nous a permis de trouver une fréquence de 4,04% cas de troubles hydro électrolytiques sur insuffisance rénale admis au service des urgences. L’hyperhydratation globale était la plus fréquente, représentait 29,5% ainsi que les troubles ioniques tel que :
l’hyperphosphorémie, l’hyponatrémie et l’hypocalcémie représentaient respectivement 78,6% ; 77,7% et 60,7%
Les hommes étaient beaucoup plus touchés que les femmes ainsi que la classe économique la plus défavorisée.
La majorité des patients étaient admis pour altération de l’état général (43,8%) et l’altération de la conscience (10,7%). L’antécédant médical le plus fréquent était l’HTA à 28,6% Les troubles électrolytiques modérés provoquent peu de signes cliniques spécifiques ; ces signes pourraient être masqués par ceux des pathologies graves sous-jacentes. C’est ainsi que durant notre étude, les affections cardiovasculaires ont représenté la pathologie sous-jacente la plus fréquente (39,3%), suivi des affections infectieuses (33,3%)
Le type de maladie rénale le plus fréquent était l’IRC à 30,4% suivie de l’IRA à 29,3%. L’étiologie la plus incriminée était le vomissement (43,8%)
La plupart des troubles hydro électrolytiques n’étaient statistiquement liée ni à l’âge des patients ni à leur sexe. Elles étaient plutôt statistiquement liées à certains signes cliniques tels que les vomissements, les vertiges et l’HTA.
Le taux de mortalité des troubles hydroélectrolytiques dans notre série a été de 20,5%. Le décès des malades n’était statistiquement pas lié aux troubles ioniques. Il était scientifiquement lié à leur état d’hydratation (p=0,007). L’hyperkaliémie était la cause de décès statistiquement liée à l’IRC