Aspects électrocardiographiques et échocardiographiques chez les diabétiques de type 2 dans les services de Médecine Interne et de Cardiologie du CHU du POINT, BAMAKO, MALI.

Abstract

Introduction : Le diabète est un puissant facteur de risque cardiovasculaire responsable de complications cardiovasculaires. L’ECG et l'ETT sont des examens non invasifs favorisant le diagnostic des anomalies cardiovasculaires. L’objectif de notre travail était d’étudier les aspects électrocardiographiques et écho cardiographiques chez les diabétiques. Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique avec un recueil de données prospectif réalisée sur une période allant du 1er Septembre 2023 au 29 Février 2024, incluant les patients diabétiques de type 2 hospitalisés en médecine interne et cardiologie du CHU du point G, ayant réalisé un ECG et/ou une échographie cardiaque. Résultats : Nous avons colligé 70 patients qui répondaient à nos critères d’inclusion sur les 370 patients hospitalisés en médecine interne et cardiologie soit une fréquence de 18,91%. Le sexe ratio était de 0,70. La moyenne d’âge était de 59,9± 12,23 ans, avec des extrêmes de 23 ans et 88 ans. Le motif de consultation le plus représenté était la douleur thoracique chez 22,9%. L’HTA représentait 61,4% des antécédents personnels. Les anomalies les plus retrouvées à l’ECG étaient les troubles du rythme cardiaque chez 45,7% ; les signes évocateurs d’ischémie myocardique chez 41,4% et enfin les hypertrophies chez 21,4%. Les anomalies les plus retrouvées à l'échographie cardiaque étaient la dilatation des cavités cardiaques à 67,6% ; la FEVG réduite chez 56,7% ; et les troubles de la cinétique à 51,3%. Les anomalies à l’ECG et à l’ETT ne dépendaient pas de la durée d’évolution du diabète, elles dépendaient du niveau de risque cardiovasculaire. Conclusion : Les patients diabétiques ont fréquemment des anomalies à l’ECG et l’ETT, une réalisation systématique de ces examens permettrait une découverte rapide de ces anomalies et ainsi une réduction du niveau de morbidité par une prise en charge adéquate.