Profil des enfants admis pour fièvre dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré
Résumé
Introduction : La fièvre est un phénomène physiologique normal, en particulier un moyen de défense de l’organisme contre l’agression infectieuse. Objectif : Etudier le profil des enfants admis pour fièvre dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive qui s’est étalée sur 45 jours allant du 1er avril au 15 mai 2019. L’étude a concerné 124 enfants de 03 mois à 15 ans ayant consulté pour fièvre (≥ 38°C) dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré pendant la période d’étude. Résultats : Durant notre période d’étude la fréquence de la fièvre était de 6,9 %. Plus de la moitié des enfants était entre 3 et 23 mois dans 59,7 % des cas et ils étaient majoritairement constitués de sexe masculin avec un taux de 64,5% des cas. Avant leur admission 48,4 % des enfants avaient reçu un antibiotique. A l’admission, la fièvre a évolué au moins 48 heures de temps chez 96% des cas dont 55,6% des cas avait une température comprise entre 39 et 40°C. Les signes cliniques majoritairement trouvés étaient l’anorexie dans 23,9 % des cas suivie de la déshydratation Chez 12,2 %, des vomissements dans 09,1 % et la rhinorrhée dans 08,7 %. La numération formule sanguine réalisée chez 84,7 % objectiva dont l’anémie 80 % des cas, une hyperleucocytose à prédominance polynucléaire neutrophile (24,8 %) ; une monocytose dans 22,9 % et une thrombocytose dans 19 %. Le bilan infectieux tels que la goutte épaisse, la CRP, l’ECBU et l’hémoculture était positif dans respectivement 22,6 % des cas ; 79,6 % des cas ; 29 % et 2,6 % des cas. Les causes étaient dominées par la pyélonéphrite aiguë (29 %), le paludisme (22,6 %), la rhinopharyngite associée à l’amygdalite (12,9 %), la méningite et méningo-encéphalite (09,7 %) et la pneumonie (08,1 %). L’antibiothérapie par voie parentérale a été effectuée chez 69,3% des cas dont 49,1% de Ceftriaxone. Nous avons noté 83,8% des cas de traitement par l’antipyrétique à l’admission dont 88,9% était de type paracétamol administré par la voie veineuse. Le traitement antipaludéen avait été effectué chez 22,6% des cas. Les complications étaient l’état de mal convulsif, la déshydratation compliquée d’état de choc et la septicémie avec 28,5 %. Nous avons enregistré 79,1 % de guérison et 19 cas de décès. Conclusion : Ce sont les nourrissons de moins de deux ans fébriles, de sexe masculin et sous antibiotique dans près de la moitié des cas sont les plus concernés.