| dc.description.abstract | La transfusion sanguine est considérée comme une pratique médicale indispensable dans tout système de santé selon l’OMS. Dans la chaine transfusionnelle, le don de sang demeure l’acte essentiel. Le don de sang par des donneurs volontaires non rémunérés est reconnu comme essentiel à la sécurité et à la durabilité des approvisionnements nationaux en sang. Et pour ce faire, le recrutement et la fidélisation des donneurs de sang potentiels restent le seul alternatif possible pour assurer l’autosuffisance des produits sanguins. Au Mali, le don de sang repose sur trois principes : le bénévolat, l’anonymat, et le volontariat. Il existe deux types de donneurs : les donneurs dits volontaires qui offrent leur sang, de façon régulière ou non, sans intérêt direct pour un proche ou un ami et les donneurs dits familiaux ou de compensation qui, même s’ils sont volontaires et bénévoles, donnent leur sang pour compenser le besoin transfusionnel d’un membre de la famille ou d’un ami. Cette étude se propose comme objectif de comprendre la perception de la population face au don de sang à Bamako. Pour atteindre cet objectif, nous avons opté pour une étude transversale descriptive quantitative et qualitative. L’enquête s’est déroulée du 15 Octobre 2020 au 15 février 2021. Le questionnaire a été administré auprès de 246 sujets âgés de 18 à 60 ans, des focus groups ont été soumis auprès de 100 sujets au niveau de la population afin de comprendre leur perception sur le don de sang volontaire. Les résultats révèlent que les donneurs de sang sont à majorité des jeunes et des hommes avec une tranche d'âge dominante comprise entre 26-35. Parmi les couches socioprofessionnelles, les ouvriers sont les plus grands donneurs avec 34,96%. Les personnes de niveau supérieur sont celles qui acceptent le plus le don de sang avec 43,90% De nombreux donneurs ont une perception altruiste du don du sang même si d’autres ont peur de connaitre leur statut sérologique. Le don du sang présente également une importance. Il cultive l’amour du prochain, procure une satisfaction morale chez le donneur et constitue un moyen de connaitre son état de santé. Par contre les donneurs fustigent la façon d’informer la population, évoquent l’éloignement de la banque de sang à la population, mais aussi le manque de confiance entre la population et le CNTS et le soupçon des populations sur la vente de poches de sang par certains agents. . | |
