| dc.description.abstract | Contexte : L’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), recommandée par le
programme National de Lutte contre le Paludisme, constitue l’un des moyens les plus efficaces de lutte contre le paludisme.
Cependant, son niveau d’utilisation souhaité reste faible. L’objectif principal de cette étude était d’analyser l’ampleur et les facteurs
associés à la faible utilisation des moustiquaires en Guinée.
Méthodes : Une étude transversale a été réalisée pour la collecte des données de l’enquête par grappes à indicateurs multiples de
2016 dans tout le pays. Une analyse secondaire a été réalisée sur 48.065 participants répartis dans différents ménages. La régression
logistique à pas descendant a été utilisée dans le but d’identifier les facteurs associés à la faible utilisation des moustiquaires. La
mesure d’association utilisée était l’odds ratio et 95% d’intervalle de confiance avec un niveau de signification statistique inferieur
ou égale à 0,05.
Résultats : La population enquête était plus rurale (61,8%), avec un niveau de pauvreté de 40%, un sex-ratio homme/femme de 0,97
et une moyenne d’âge 22,32 ± 19,10 ans. Avec une fréquence d’utilisation à 61,2%, l’état des MILDA était bon dans 94% avec une
durée de vie inférieure à 6 mois. A l’analyse multivariée, étaient associés à la faible utilisation des MILDA : le sexe féminin
[OR=1,26 IC à 95% (1,21-1,31)], le milieu de résidence rural [OR=1,29 IC à 95% (1,16-1,44)], la région de Conakry [OR=3,83 IC
à 95% (3,44-4,25)], les familles riches [OR=1,49 IC à 95% (1,38-1,61)].
Conclusion : Les MILDA étaient faiblement utilisées. La faible utilisation des moustiquaires était associée au sexe, les classes
d’âge, le milieu de résidence, la région administrative, le quintile de bien-être économique, la religion et l’ethnie. Les prochaines
enquêtes pourraient inclure des volets qualitatifs pour comprendre davantage les raisons de non utilisation des moustiquaires. | fr_FR |
