dc.description.abstract | L’exstrophie vésicale d’une maladie grave, invalidante et rare qui concerne très peu naissances vivantes et varie selon les auteurs. Le diagnostic précoce repose sur l’échographie anténatale par la non-visualisation de la vessie, et confirmer à la naissance. Elle se présente comme masse rougeâtre au niveau de l’hypogastre, laissant couler continuellement des urines et associé d’autre malformation des organes génitaux externes et du bassin. Sa prise en charge est multidisciplinaire et spécialisée, elle doit être codifiée par étape le plutôt possible à jeune âge. Dans notre contexte africain ; surtout en Afrique subsaharien ; le diagnostic est tardif due à la faiblesse de nos systèmes de santé et la méconnaissance de la maladie par le personnel sanitaire. Notre patiente a manqué plusieurs opportunités de diagnostic précoce jusqu’à ce que la grossesse soit révélatrice de la maladie. À l’air numérique actuel, la télémédecine doit être accessible par tout le personnel sanitaire surtout dans les structures de santé primaire et secondaire pour une consultation plus spécialisée pour un diagnostic précis et une orientation thérapeutique. En Afrique, l’exstrophie vésicale est souvent relevée par une grossesse rendant encore complexe la reconstruction chirurgicale. Même diagnostiquée à temps, la prise en charge reste problématique à cause du moyen financier limité des patients ou un plateau technique insuffisant et manque de personnels qualifiés. Néanmoins, notre patiente a bénéficié un suivi obstétrical approprié ayant permis de conduire la grossesse à terme et donnant naissance à bébé vivant en bonne santé. Ce suivi a permis sans doute d’éviter un décès maternel en donnant l’accès aux soins de qualité et gratuit. La tentative de reconstruction improvisée s’est soldée par un échec ; les suites opératoires compliquées par le lâchage des fils au niveau de l’hypogastre et un retour de la lésion d’exstrophie à sa position initiale. Cet échec est dû en partie par insuffisance de communication entre l’équipe médicale de MSF et le service de gynéco-obstétrique de l’hôpital communautaire de Bangui et aussi la non-implication d’autres spécialités telles que les urologues et des chirurgiens plasticiens. Une fois de plus, la littérature nous prouve que la prise en charge de l’exstrophie vésicale ne répond à aucune improvisation.
Bien que la patiente affirme d’avoir normalisé sa maladie, elle et sa famille continuent de souffrir de la détresse psychologique. Après, deux (2) échecs de tentatives de reconstruction ; la patiente à toujours l’espoir d’une reconstruction chirurgicale et retrouver sa féminité.
Cette étude perceptive a reçu à faire une description complète du tableau clinique et décrire la souffrance psychologique de la patiente et sa mère du cas rapporté et contribuera sans doute à enrichir la littérature sur le sujet et faciliter sa reconnaissance rapide par le personnel de santé cependant, l’étude souffre de quelques limites et insuffisances. Le temps du suivi court, ne permettant pas de rapporter l’évolution à long terme post tentative de la reconstruction, l’évaluation de la détresse psychologique pouvait être étendue aux restes de la famille proche tels que le père et le mari de la patiente pour mieux mesurer l’impact de l’exstrophie vésicale non reconstituée sur la vie du couple à long terme.
Au terme de cette étude, après 3 mois de suivi post partum, le suivi obstétrical a été un succès ; la césarienne s’est bien déroulée et le nouveau-né en bonne santé. La chirurgie réparatrice a échoué sans induire de lésions supplémentaires à court terme. L’espoir et le rêve de la patiente de devenir du moins continent les urines ou devenir sur le plan anatomique comme les autres femmes doivent encore attendre. | fr_FR |