Etude des caractéristiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH à l’hôpital du district sanitaire de la commune IV de Bamako, 2023

Abstract

Introduction : le risque de la transmission mère-enfant du VIH varie de 15% à 45% en l’absence des mesures préventives selon l’OMS. C’est dans le but de promouvoir ces mesures préventives que nous avons conduit cette étude. Objectifs : notre objectif général était d’étudier les caractéristiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH à l’hôpital du district sanitaire de la commune IV de Bamako, 2023 Méthodologie : il s’agissait d’une étude transversale descriptive à collecte rétroprospective ayant consisté à collecter les données sur la transmission mère-enfant du VIH chez les parturientes séropositives qui ont accouché entre janvier 2021 et décembre 2022 à l’hôpital du district sanitaire de la commune IV de Bamako. Résultats : au total nous avons colligé 121 cas de parturientes séropositives. L'âge moyen était de 30 (±5) ans avec une plage de 19 à 47 ans. La plupart des patientes avait réalisé 2 à 4 CPN soit 76,9% et les CPN ont permis la découverte du VIH chez 66,9% des patientes. L’auteur des CPN était un Gynéco obstétricien dans 74,4% des cas de notre étude. L’année 2019 a été l’année où plus de diagnostic a été effectué avec 30 cas soit 25,21%. La charge virale était indétectable (<40) dans la majorité des cas soit 76,9%. La majorité n’a pas réalisé le taux de CD4 dans notre étude avec 76,86% des cas. Les patientes sous traitement ARV étaient les plus fréquentes soit dans 95,9% des cas. La ligne thérapeutique TDF-3TC-DTG était la plus utilisée soit dans 88,4% des cas. L’accouchement par voie basse était dominant avec 93,4% des cas. L’allaitement maternel était dominant dans 95,9% des cas. 90,1% des nouveau-nés avaient un poids normal. La prophylaxie ARV et au cotrimoxazole après la naissance étaient effectuées respectivement chez 99,2% et 92,6% des cas. Les PCR1 et PCR2 réalisées respectivement chez 113 et 92 nourrissons étaient négatives respectivement chez 97,3% et 97,8% des nourrissons. A 18 mois, la sérologie a été fait chez 67,8% des nourrissons et était négative majoritairement avec 66,1% des cas. Conclusion : la prise en compte des résultats et recommandations de cette étude pourrait contribuer efficacement à l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.