| dc.description.abstract | Si l’automobile a amélioré nos conditions de vie et d’échange, elle n’en demeure
pas sans danger car susceptible d’entrainer des accidents. Surtout si la personne au
volant présente une déficience visuelle.
Du 01 Juin 2017 au 31 Mai 2018, nous avons réalisé une étude prospective de type
transversale dont l’objectif principal était d’étudier les aspects épidémiologiques et
médicolégaux de l’aptitude visuelle à la conduite automobile chez les chauffeurs des
transports collectifs interurbains à Fana. Pour se faire, nous avons procédé à un
échantillonnage exhaustif incluant tous les chauffeurs répondant aux critères
d’inclusion. L’échantillon ainsi obtenu était constitué de 150 chauffeurs, la tranche d’âge de 30-39 ans était la plus représentée avec des extrêmes de 20 et 68 ans, l’âge
moyen était de 35,81 ans± 9,66 ans.
Dans cet échantillon, 22 chauffeurs soit 14,7% avaient une somme d’acuité visuelle
inférieure à 13/10 ce qui les rendaient inaptes à la conduite automobile ; 46,15%
(n=6) de ceux âgés de plus de 50 ans étaient inaptes. La cataracte était la pathologie
la plus fréquente chez les chauffeurs inaptes avec 36,36% (n=8).
Selon l’article 89 paragraphe 3 du code de la route du Mali [20], les permis de
conduire des catégories C, D, E et F ne peuvent être délivrés qu’à la présentation
d’un certificat médical favorable délivré par une commission médicale. Cependant,
59,3% des chauffeurs enquêtés n’avaient pas bénéficié d’une consultation
ophtalmologique lors de la délivrance du permis de conduire, 36,1% (n=22) de ceux
qui avaient bénéficié d’une consultation ophtalmologique à l’obtention du permis de
conduire n’avaient pas reçu d’informations sur l’aptitude visuelle à la conduite.
Ces résultats nous montrent la nécessité de rendre effectif l’examen
ophtalmologique obligatoire lors de la délivrance mais aussi du renouvellement du
permis de conduire sur toute l’étendue du territoire national | fr_FR |
